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De Gloire en Gloire

LA SENTENCE DE MORT

Chapitre 5

De Gloire en Gloire, Livre gratuit écrit par David W. Dyer

Une publication des A "Grain Of Wheat" Ministries

Écrit par David W. Dyer

Traduction: De Araujo Ribeiro Leopoldino M.

La plus grande partie des citations bibliques sont de la Bible Thompson version Louis Segond révisée, dite à la Colombe, publié en 1990 par les Éditions Vida, Miami, Floride, conjointement avec B.B. Kirkbride Bible Company.

Indice

Chapitre 1: L'AMOUR DE DIEU

Chapitre 2: L' OFFRANDE DE LA VIE

Chapitre 3: LES DEUX ARBRES

Chapitre 4: LES DEUX NATURES

Chapitre 5: LA SENTENCE DE MORT (Chapitre Actuel)

Chapitre 6: LE SALUT DE L'ÂME

Chapitre 7: LE TRIBUNAL DE CHRIST

Chapitre 8: MONTAGNES ET VALLÉES

Chapitre 9: LE SANG DE L'ALLIANCE

Chapitre 10: DIVISANT ÂME ET ESPRIT (1)

Chapitre 11: DIVISANT ÂME ET ESPRIT (2)

Chapitre 12: PAR LA GRÂCE, À TRAVERS LA FOI

Chapitre 13: A L'IMAGE DE L'INVISIBLE

Chapitre 14: L’ESPÉRANCE DE LA GLOIRE



Chapitre 5: LA SENTENCE DE MORT


Dans les derniers chapitres, nous avons parlé que les vrais chrétiens ont, en eux, deux vies, avec deux natures. De notre père Adam, nous avons reçu une vie naturelle et humaine (en grec, PSUCHÊ), avec une nature déchue et pécheresse. Lorsque nous sommes “nés de nouveau”, nous recevons de Dieu, notre Père céleste, une Vie non créée (en grec, ZOÊ), celle de la nature divine.

Chaque croyant en notre Seigneur Jésus Christ nés de nouveau a, en son être, deux vies qui manifestent deux natures différentes. Par conséquent, lorsque nous vivons par notre vie naturelle, nous exprimons notre nature pécheresse et, lorsque nous vivons par la Vie divine, nous manifestons la nature sainte de Dieu. C'est donc ici que les chrétiens rencontrent un dilemme. Comment est-il possible d'être rempli de la Vie de Dieu et de l'exprimer? De plus, comment est-il possible de se libérer de l'ancienne vie qui produit constamment le péché? Dans le chapitre précédent, nous avons parlé du besoin d'être en communion avec Dieu afin d'être “remplis” de Sa Vie. Maintenant, concentrons-nous sur le merveilleux plan de Dieu pour nous délivrer du péché.

Pour bien comprendre le plan, nous devons bien comprendre la corruption de la nature humaine. Quand Adam et Eve ont partagé l'arbre de la connaissance du bien et du mal, un profond changement s'est opéré en eux. La vraie nature de leur vie a changé. Ils sont devenus pécheurs. La vie humaine en eux, qui était autrefois pure et sans péché, est devenue souillée par le péché. Le fruit de la vie déchue est le péché. C'est le résultat spontané de la vie déchue qui était en eux. Les hommes pèchent aujourd'hui, non pas parce qu'ils glissent de temps en temps et font quelque chose de mal, mais parce que c'est dans leur nature de le faire. Ce qui vient d'eux est simplement l'expression de ce qui est en eux. Bien que la pleine expression de cette propension au péché soit maintenue sous un certain contrôle par les gouvernements, la pression des autres et la conscience humaine, à divers moments de l'histoire, ce principe de péché n'a pas été restreint. Peut-être que l'histoire de Sodome et de Gomorrhe et le dernier exemple de l'holocauste nazi illustrent bien ce point.

Certains diront que l'homme n'est pas entièrement un pécheur. Parfois, l'homme naturel peut produire des sentiments, des attitudes et des œuvres vraiment louables. Il est certainement vrai que l'homme peut présenter de bonnes qualités. Mais tôt ou tard, tout le monde pèche. Il peut être caché, secret, peut-être même seulement dans leur esprit, mais “... tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ...” (Rm3:23). Si nous pouvions voir profondément dans le cœur de chaque homme, comme Dieu le voit, nous trouverions sans aucun doute dans chaque “bonne” pensée ou action un élément d'autosatisfaction, d'orgueil ou de motivation égoïste. Ce genre d'égoïsme interdit à une personne d'être vraiment droite comme Dieu l'est. La vérité est que l'homme déchu est irrémédiablement pécheur. Peut-être qu'un bon moyen de comprendre le problème est de penser à une carafe pleine de jus de fruits. Ce jus est bon et délicieux. Mais supposons que quelqu'un vienne et verse du poison dans le jus. Tout le contenu seras contaminé. Il devient impropre à boire. Théoriquement, il y a beaucoup de “bom” jus dans la carafe. Mais tout est devenu impropre à boire. Il n'y a aucun moyen de séparer le jus du poison. La seule solution est de tout jeter. Même la carafe, doit être jetée.

Lorsque Dieu a créé l'homme, il a donné des instructions concernant l'arbre de la connaissance avec un avertissement sévère. Il a dit: “... car le jour où tu mangera, tu mourras” (Gn2:17). Dieu a prononcé cette sentence à juste titre. Partager cet arbre, c'est changer sa nature, polluer sa vie. La seule solution au péché est l'anéantissement du pécheur. Le pécheur, pour ne plus pécher, doit sûrement mourir. Dans l'Univers que Dieu a créé, c'est le seul moyen. La solution au péché est la mort. La déclaration originale de Dieu était vraie et est toujours vraie aujourd'hui. La Bible dit: “Car celui qui est mort est quitte du péché” (Rm6:7). C'est la seule solution de libérer l'humanité du péché. Toute la race humaine doit être éliminée. Le poison qui l'a contaminé ne peut pas être séparé du “jus”. Tout doit être jeté. Paul, l'apôtre, confirme cette vérité dans sa propre vie, en déclarant: “...Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort” (2Co1:9).

LE PLAN DIVIN

Dans les chapitres précédents, nous avons vu que Dieu a créé l'homme avec un merveilleux plan dans son Esprit. Son désir est de former une créature à Son image et ressemblance qui finira par recevoir Sa Vie et devenir son épouse. Avec la chute de l'humanité, il semblait que ce désir de notre Dieu ait été empêché. Ce qui était à l'origine pur et bon a été contaminé par le mal. Cependant, notre Dieu est extrêmement sage. Avant la fondation du monde, Il avait prévu que tout cela pourrais arriver. Avec cette connaissance préalable, il a planifié et préparé un moyen pour finalement accomplir tout ce qui était dans Son cœur. Dans la première partie de Son plan, nous avons appris, que Dieu offrait aux êtres humains une Vie de substitution. La Vie de Dieu (Ep4:18), que nous pouvons recevoir par Jésus-Christ, c'est cela Son plan. C'est cette Vie qui plaît à Dieu et c'est cette Vie qui ne péchera pas et, en fait, ne peut pas pécher. C'est la Vie ZOÊ, dont nous avons parlé au chapitre 2.

La deuxième partie du plan que nous examinerons ici, est de savoir comment la vie de l'âme ancienne, avec sa vieille nature, peut être éliminée. (J'attire votre attention ici, que nous ne parlons pas de perdre notre vie physique, mais de la vie de l'âme ou PSUCHÊ). Il y a un “espace” limité dans chaque être humain. Nous ne pouvons pas être remplis à ras bord de deux vies en même temps. Pour être remplis de la Vie de Dieu (ZOÊ), nous devons être libérés de notre propre vie (PSUCHÊ). Comme nous pouvons constater, la solution au problème est la mort. Nous devons certainement mourir.

C'est un aspect de l'Évangile que peu de chrétiens comprennent. Beaucoup de gens reçoivent Jésus avec l'espoir d'une grande amélioration de leur vie. Peut-être sont-ils amenés à croire qu'ils se sentiront mieux, qu'ils trouveront la solution à tous leurs problèmes, ou même qu'ils deviendront riches et prospères. Mais la vérité de Dieu dévoile le mensonge de cette croyance. Jésus a clairement déclaré: “Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive” (Mt 16-24). A l'époque de Jésus, personne ne portait de croix pour s'amuser. De plus, lorsque quelqu'un portait une croix, il ne marchait pas seul. Il était entouré de soldats romains. Et il allait vers une destination - la mort.

Alors, quand Jésus demandé de prendre notre croix, il parlait de l'événement, notre mort. Recevoir le don de la Vie de Dieu et le suivre signifie que vous devez mourir. Vous, oui, vous, pécheur, devez être éliminé de l'Univers. Ceci est la seule solution pour vous. Cela fait partie intégrante du plan de Dieu. Bien que nous préférons nous concentrer sur l'amour de Dieu, notre mort fait également partie de l'Évangile, et pour vraiment comprendre l'Évangile, nous devons comprendre très clairement l'aspect de la mort.

Avez-vous vraiment été convaincu de votre péché? Comprenez-vous vraiment à la lumière de la parole de Dieu à quel point vous êtes pourri à l'intérieur? Regrettez-vous vraiment, non seulement pour ce que vous avez fait, mais pour ce que vous êtes? Lorsque vous avez reçu Jésus, l'avez-vous fait en sachant que c'était la fin de votre vie? Si vous ne pouvez pas honnêtement répondre “oui” à ces questions, alors votre relation avec Jésus n'est pas réelle. Vous avez mal compris l'Évangile et vous risquez de perdre la plupart, sinon la totalité, de ce que Dieu a en tête pour vous.

Prenons un peu de temps ici pour parler du baptême. Le baptême fait clairement partie intégrante du message que Jésus a prêché. Nous lisons: “Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé...” (Marc 16:16). Paul et les autres apôtres ont également pratiqué le baptême. Mais que signifie le baptême? Cela signifie que nous sommes prêts à mourir. Être immergé dans l'eau n'est pas un bain. Il symbolise la noyade, la mort. Nous sommes baptisés dans la mort de Jésus (Rm6:3).

Notre baptême signifie que nous confessons, devant tout l'univers, que nous méritons la mort et que nous sommes vraiment prêts et voulons la mort que le Christ a pour nous. Cela signifie que nous comprenons la pourriture de notre péché et sommes d'accord avec le jugement de Dieu à ce sujet. Notre baptême témoigne de la fin de tout ce que nous étions, ce que nous sommes, et ce que nous voudrions jamais être. Nous sommes d'accord avec la peine de mort de Dieu et prêts à ce qu'Il l'applique. Si vous avez été baptisé sans cette compréhension et cette conviction claire, vous avez vraiment manqué le message de Jésus.

MORT ET RÉSURRECTION

Jésus a dit: “...Celui qui croit en Moi vivra, quand même il serait mort” (Jn11:25). Voici un mystère grand et important. En Jésus Christ, nous pouvons vraiment vivre la mort et vivre encore. Le jugement inaltérable de Dieu selon lequel nous devons mourir peut être exercé sur nous sans nous éliminer complètement. Notre Père, dans Sa grande sagesse, nous a préparé un moyen de traverser la mort sans être détruit. En Christ, ce que nous sommes en tant qu'être humain naturel, peut être crucifié et remplacé par tout ce qu'Il est. Nous pouvons passer de la mort à la Vie (1Jn3:14)

Ceux qui sont en Christ n'évitent pas la mort. Ils la traversent. Le besoin de Dieu d'éliminer les pécheurs n'a pas changé et ne changeras pas. S'Il permettait aux pécheurs d'entrer dans Son royaume éternel, ils pollueraient le nouveau monde, tout comme ils ont pollué l'ancien. Rien de la vieille nature ne vous qualifiera pour entrer dans le royaume de Dieu. Il faut l'éliminer. Et ça le sera. Gloire à Dieu, car Il a préparé un chemin pour nous. Nous pouvons y expérimenter la mort et la résurrection. Tout comme Noé, dans son arche, a traversé le jugement de Dieu et n'est pas mort, ainsi en entrant en Christ, nous pouvons aussi passer de la mort à la Vie.

La croix de Christ est au centre du message de l'évangile. Cet instrument romain de torture et de mort est au cœur du christianisme. Mais qu'est-ce que cela signifie? Ce n'est pas seulement un symbole chrétien ou un bijou. Elle parle de la fin de vie. Cela signifie votre fin. Cela signifie que vous avez terminé. Vos espoirs, vos rêves, vos opinions, vos désirs, vos soucis, vos projets et votre avenir, tout est fini. Vous avez été jugé et crucifié. Il n'y a plus de place pour “le moi” dans l'Univers de Dieu.

Et à sa place, il peut y avoir la Vie d'un autre. Quelqu'un de plus grand et de plus puissant que vous est prêt et disposé à vous remplir de tout ce qu'Il est. Ce ne sera plus vous qui serez vu ou entendu. Ce dont vous vous souciez ne dominera plus. Au contraire, le Dieu de l'Univers utilisera votre esprit, vos émotions, vos désirs et même votre corps pour faire Sa volonté sur terre. Lorsque Jésus est mort sur la croix du Calvaire, d'une manière spirituelle difficile à comprendre, nous sommes également morts avec Lui (Rm6:4-6). Quand Il est ressuscité des morts, nous avons aussi été ressuscités avec Lui: la croix du Christ renferme la mort et la résurrection. C'est là qu'un échange important se fait.

Sur la croix, nous échangeons tout ce que nous sommes contre tout ce qu'il est. Notre vie d'âme, avec sa nature pécheresse, meurt, et Sa Vie, et Sa nature sainte, vient vivre à sa place. Nous diminuons et Il grandit (Jn3:30). Notre mort avec Lui est une merveilleuse capitulation de ce que nous sommes pour faire de la place afin de la remplir de tout ce qu'Il est.

Si vous le désirez et êtes prêt à cela, c'est une grande bénédiction et une grande délivrance. Si vous n'avez pas encore déterminé dans votre esprit que c'est ce dont vous avez besoin et que vous désirez de tout votre être, alors vous aurez beaucoup de difficulté à expérimenter tout progrès spirituel. Sans l'expérience de la croix, il n'y a pas de vrai christianisme. Sans la mort du Christ à l'œuvre en nous, il ne peut y avoir de véritable marche avec le Seigneur ressuscité. Ce n'est que par la croix de Christ que nous pouvons être libérés de ce que nous sommes et être remplis de ce qu'Il est. C'est la croix qui nous amène à Dieu et qui amène Dieu en nous, d'une manière puissante et surnaturelle. Sans mort, il ne peut y avoir de résurrection. Voir (Ph3:10-11). Pour marcher en “nouveauté de vie” (ZOÊ) selon (Rm6:4), nous devons d'abord passer par la mort.

Ce n'est pas quelque chose qui se produit immédiatement. C'est un processus graduel. Si nous voulons marcher avec Jésus, nous connaîtrons la mort chaque jour. Paul écrit: “Chaque jour, je meurs” (ICo15:31, traduction Abbé Fillon 1895). Alors que la Vie de Dieu grandit en nous, l'expérience de la croix s'approfondit “...nous portons toujours avec nous dans nos corps la mort de Jésus, afin que la Vie de Jésus se manifeste dans notre corps” (2Co4-10). L'application ou l'expérience de la croix de Jésus Christ - l'exécution de la sentence de Dieu - devient réelle pour nous par le Saint-Esprit.

Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons faire par nous-mêmes. Aucun effort ne modifiera la nature de notre vie d'âme. Même si nous faisons tout pour “renoncer à nous mêmes”, nous n'atteindrons pas l'objectif. Nous devons jours après jours simplement apprendre à marcher dans l'Esprit, pour que tout ce qui existe en Christ devienne la réalité en nous. La mort de Jésus sur la croix devient notre expérience quotidienne, car nous sommes continuellement “remplis” du Saint-Esprit. C'est l'Esprit de Dieu qui applique la mort de Jésus à notre vie et nature pécheresse. Sa parole dit: “... si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez [vous aurez la Vie ZOÊ]” (Rm8:13). Cette vérité nous aidera à comprendre le besoin d'être “remplis” par Dieu, chaque jour. Nos capacités et nos forces naturelles ne sont plus utiles tant qu'elles sont sous le contrôle de notre ancienne vie. À moins de marcher quotidiennement avec le Saint-Esprit et à la lumière de Dieu, nous ne serons jamais libres de ce que nous sommes en tant qu'hommes naturels. Nous n'aurons jamais une vie victorieuse sur le péché.

Seulement par l'action du Saint-Esprit rendant la mort du Christ réelle pour nous, nous aurons l'expérience quotidienne de la résurrection. Ceci est le secret du vrai christianisme: l'expérience de la mort et de la résurrection de Jésus. Ce secret a été démontré par les trois sages qui sont venus voir le Seigneur dans Son incarnation. Ces sages ont apporté trois cadeaux: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. La myrrhe est un condiment que les hommes de cette époque utilisaient pour embaumer les cadavres. Par conséquent, ce “don” parle de la mort du Christ. L'encens est un bois qui, lorsqu'il est brûlé, produit une douce fumée qui monte, se référant à la résurrection et à l'ascension du Christ. L'or est le seul métal qui ne s'oxyde pas, c'est-à-dire qu'il ne rouille pas. Il représente la nature incorruptible de Dieu. Mettre toutes ces choses ensemble nous donne une image merveilleuse. L'expérience de la mort et de la résurrection de Jésus nous conduit à la possession de la nature divine, l'or pur c'est Lui.

LE SCANDALE DE LA CROIX

Si en lisant ce livre rien ne vous a choqué, peut-être vous n'avez pas tout compris de ce qui est dit. La prédication de la croix est vraiment un scandale. Pour beaucoup, c'est une pierre d'achoppement. Lorsque Jésus a expliqué à la grande foule de disciples qu'Il serait crucifié, la majorité L'a quitté. Ils ont été offensés par la pensée de la mort. Paul nous dit clairement que Jésus est “une pierre d'achoppement et un rocher de scandale” (Rm9:33). L'idée que tel que nous sommes ne sera jamais acceptable pour Dieu est une pilule amère à avaler. Admettre que nous sommes des pécheurs et que nous devons être remplacés par un Autre, est humiliant dans la plus grande mesure. Par conséquent, seuls ceux qui s'humilient peuvent entrer dans le royaume de Dieu. En vérité, Jésus a dit: “Heureux celui pour qui Je ne serai pas une occasion de chute!” (Mt11:6). La croix du Christ est souvent offensante. Mourir pour des domaines de notre vie que nous aimons et apprécions peut être extrêmement difficile. Ce que nous sommes par nature, qui semble si bon, est en fait un obstacle au meilleur de Dieu. Cependant, au milieu des souffrances, cette vérité peut être difficile à reconnaître.

Bien qu'il puisse y avoir des problèmes évidents dans nos vies dont nous nous sentons heureux d'être débarrassés, il n'est pas rare de découvrir que Dieu veut détruire quelque chose que nous considérons précieux. Nous devons nous y préparer. Notre foi doit reposer en Dieu, croyant qu'Il ressuscitera de la mort quelque chose de bien mieux que ce que nous Lui donnons. Malheureusement, de nombreux croyants à un certain moment ou dans une situation difficile sont offensés et se distancient ensuite de Jésus. Bien qu'ils continuent à être de “bons membres d'église” et à mener une vie correcte extérieurement, à l'intérieur, ils résistent au Saint-Esprit. Ils ont atteint un certain point où ils refusent de céder à Dieu, et ils n'avance plus. En réalité, ces personnes ont cessé de suivre le Seigneur. Ces croyants sont dans une position spirituelle très dangereuse.

L'endurcissement du cœur d'un homme peut être si lent qu'il est presque imperceptible. Mais au final, le résultat est la destruction. Rien dans l'ancienne vie ne pourra rester en présence de Dieu. Notre ancienne nature adamique ne peut pas hériter de l'éternité. Le travail que Jésus-Christ a réalisé sur la croix est complet. Et Il suffit amplement pour nous transformer à Son image, d'un degré de gloire à un autre (2Co3:18). Aucune partie de notre vie n'a été qualifiée de “trop difficile”. Dieu a ouvert la voie pour que nous devenions complètement nouveaux. Cependant, cette expérience nécessite une certaine coopération de notre part. Dieu ne nous forcera à rien. Nous devons vouloir nous renier, prendre notre croix et Le suivre.

Il ne fait aucun doute que la vieille nature s'opposera à cette crucifixion. Souvent, quelque chose en nous criera que c'est trop, que c'est trop difficile, que cela ne devrait pas être la voie de Dieu, que cela ne peut pas être le vrai christianisme. L'amour de soi est l'ennemi de la croix et donc l'ennemi de Christ. Reconnaître cet ennemi tel qu'il est et le condamner avec le même jugement avec lequel Dieu l'a jugé, est le seul moyen pour nous de pouvoir marcher en nouveauté de Vie et dans la puissance de la résurrection. Lorsque Jésus expliquait aux disciples qu'il devait mourir, Pierre, l'un de ses disciples les plus ardents, L'a repris en Lui disant: “A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas” (Mt16:22). En d'autres termes, il disait: “Ne soyez pas si dur avec vous-même! Vous n'avez certainement pas besoin d'une solution aussi drastique!”

C'est également la réponse fréquente aujourd'hui. Nous pensons que expérimenter la croix est très difficile, et que certainement, l'amour de Dieu, doit avoir un moyen plus facile. Mais quelle a été la réponse de Jésus à cette réflexion de préservation de soi? Il a dit: “Arrière de moi, Satan... car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes” (Mt16:23). La solution de Dieu au péché est la mort. Jésus est mort à notre place, afin que, par Lui, nous puissions passer de la mort à la Vie. Certains chrétiens pensent à tort que Jésus était “un deuxième Adam”, indiquant ainsi qu'Il est venu recommencer et faire le travail là où Adam a échoué. Mais ce n'est pas le cas. Jésus Christ était le “dernier Adam” (1Co15:45).

Lorsque Jésus est venu sur cette terre, aux yeux de Dieu, la race d'Adam a pris fin. L'humanité déchue et pécheresse a pris fin. Le jugement du Très-Haut à ce sujet est en cours d'exécution. Lorsque nous sommes en Jésus, nous faisons partie d'une nouvelle race. Nous devenons une nouvelle espèce de créatures (2Co5:17). Nous faisons maintenant partie de la race divine. Nous devenons des “fils de Dieu” (Ga4:6). La race du “vieil Adam” est passée et un nouveau type d'être régénéré émerge. Bien que ce travail se déroule discrètement, un jour, lors de la révélation des enfants de Dieu (Rm8:19), tout ce qui a été fait par Christ deviendra évident.

UNE ERREUR REPANDU

Maintenant, je voudrais mettre en évidence une erreur très courante. Des vérités qui se trouvent dans le Nouveau Testament, concernant notre mort et notre résurrection avec Christ sont enseignées comme si elles s'étaient déjà produites. En (Ga2:20) nous lisons que Paul a dit ceci: “J'ai été crucifié avec Christ...” Cela indique apparemment un événement déjà accompli. En (Col3:3) nous lisons: “... car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu”. Il y a certainement un sens dans lequel cela est vrai, car lorsque Christ est mort, son œuvre était terminée. Christ a dit: “Tout est accompli” (Jo19:30).

Cependant, cela peut créer de la confusion dans l'esprit des croyants. Beaucoup n'imaginent pas que cette crucifixion doit devenir réelle pour eux. Ils ne comprennent pas que les vérités bibliques sont sans valeur pour eux, à moins de les expérimenter par le Saint-Esprit. Certains pensent à tort que s'ils “croient” ils sont automatiquement transformés, cela est déjà arrivé pour eux. D'autres imaginent que, depuis qu'ils ont été pardonnés, tout est en ordre, sans imaginer que ce n'est que le début et que Dieu a encore une œuvre important à réaliser en eux. La vérité est, que si nous n'expérimentons pas ces choses, elles n'auront absolument aucun pouvoir de transformation en nous!

Jésus Christ est mort pour les péchés du monde entier, mais seuls ceux qui, par la foi, viennent à Lui, en bénéficient. De même, le fait que nous soyons morts avec Christ et ressuscités avec Lui ne nous fera aucun bien à moins que, par la foi et l'obéissance, nous n'entrions dans cette réalité. Il ne suffit pas, spirituellement, de revendiquer simplement notre “position en Jésus Christ”. Cette “affirmation” doit devenir notre expérience! Si nous n'entrons pas dans cette bonne terre que le Seigneur nous a donnée et que nous la possédons, alors, même si elle nous appartient en théorie, nous ne la posséderons pas. Par la foi en la puissance de la résurrection de Jésus, nous devons quotidiennement crier à Sa mort, (qui est aussi la notre mort) afin qu'Il nous ressuscite pour que nous marchions en nouveauté de Vie.

POURQUOI SOUFFRONS-NOUS?

Lorsque nous lisons attentivement le Nouveau Testament, il est évident que la souffrance est une grande partie de l'expérience chrétienne. Alors que certains désirent éliminer la souffrance de l'Évangile, mais clairement elle fait partie de chaque livre du Nouveau Testament. Puisque Christ a souffert et est mort pour nous, pourquoi est-il nécessaire que nous souffrions? Encore une fois, cela a à voir avec l'entrée dans l'expérience du Christ. La Bible dit: “… car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché” (1P4:1). Pierre nous enseigne que nous participons aux souffrances de Christ (1P4:13). Paul aussi dit que nous “participons à la souffrance” (2Co1:7) et qu'il entrait “dans la communion de Ses souffrances” (Ph3:10). Ces versets et d'autres montrent clairement que les disciples de notre Seigneur Jésus-Christ connaîtront la souffrance, non seulement celles provoquées par le diable, mais aussi des mains de Dieu. Pourquoi est-ce nécessaire et comment ça marche?

Une raison importante pour la quelle Dieu permet la souffrance est d'opérer des changements dans nos vies. Tout le monde souffre, d'une manière ou d'une autre. Cependant, tous ne sont pas transformés à l'image du Christ. Mais la souffrance que Dieu permet a un but très important pour ceux qui entrent dans Sa Vie. Le rôle de la douleur dans nos vies est d'exposer le péché. Lorsque nous souffrons, notre réaction est souvent pécheresse. Nous nous plaignons, nous devenons des individus pleurnichards. Nous devenons coléreux, amers, haineux, incapables d'aimer. Nos difficultés les plus graves nous apportent toutes sortes d'impiété.

Soudain, notre propre justice, notre propre bonté a disparu. Par exemple, lorsque quelqu'un vous cause une douleur physique ou émotionnelle extrême, pendant de nombreuses années, tôt ou tard, votre propre effort pour la supporter s'épuise. Votre cœur se retourne contre elle. Vous aimeriez le voir mort. Vous devenez un tueur dans votre cœur! Pour être plus précis! Vous n'êtes pas devenu un meurtrier, vous l'avez toujours été! C'était juste à l'intérieur de vous, caché à vos yeux et de ceux des autres. Ceci et bien d'autres réactions similaires sont révélées en nous par l'opération de la souffrance.

Tant que nous n'avons pas souffert, nous ne savons vraiment pas à quoi nous ressemblons à l'intérieur. Dieu, cependant, sait ce qui reste dans nos cœurs. Par conséquent, il nous permet de souffrir, afin de nous montrer ce qu'Il voit vraiment. La souffrance est l'excavatrice de Dieu. À travers elle, Dieu sonde nos cœurs, pour révéler les profondeurs du mal qui y réside. Souvent, nous sommes tentés de penser que nous ne sommes pas vraiment ce genre de personne, c'est juste la souffrance due à cette situation particulière qui nous a fait agir ou parler comme ça.

Mon ami, laisse-moi te dire un secret. Rien ne peut sortir de votre cœur qui ne soi déjà à l'intérieur, “...car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle” (Lc6:45). Nous péchons parce que le péché habite dans nos cœurs. Il est dans chaque être humain, les désirs et les réactions les plus répugnants sont la, plus ou moins cachés. Tout ce dont ils ont besoin, c'est d'une occasion adéquate pour s'exprimer. Le meurtre, la luxure, la haine, les passions immondes, les ragots, le mensonge, la cupidité, l'orgueil, la jalousie et bien d'autres choses haineuses vivent dans chaque homme naturel. Si vous ne savez pas cela sur vous-même, alors vous n'avez pas encore vraiment souffert et vous n'avez pas vraiment eu la chance de vous repentir devant Dieu de ce que vous êtes.

La souffrance nous donne la possibilité de mourir. Lorsque le péché nous est révélé, nous avons alors une merveilleuse occasion de nous repentir et de nous renier. Nous pouvons refuser à notre propre vie le droit d'exprimer sa propre réaction naturelle. Nous pouvons, par le Saint-Esprit, mourir à nous-mêmes et vivre par Dieu. C'est ainsi que la souffrance peut contribuer à notre bien. Lorsque nous souffrons et découvrons nos mauvaises réactions à l'intérieur, nous pouvons nous repentir et crier à Dieu pour qu'Il remplace ce que nous sommes par ce qu'Il est. Nous pouvons prier avec ferveur pour que nous ne soyons pas autorisés à vivre en exprimant une telle méchanceté, mais pour que Dieu vive en nous et à travers nous.

Nous grandissons spirituellement, non seulement à cause de la souffrance, mais parce que dans la souffrance nous nous tournons avec ferveur vers Dieu. Grâce à l'action du Saint Esprit, la mort du Christ peut être appliquée à notre ancienne vie et une nouvelle Vie éternelle peut vivre à sa place. Jésus a déjà traversé la mort pour nous. Lorsque nous entrons en Lui, c'est-à-dire que nous entrons en Sa présence par l'Esprit pendant la souffrance, alors nous découvrirons la gloire de Sa résurrection.

Il y a toujours une grande tentation, lorsque nous souffrons, de rechercher la libération, de trouver un moyen de “s'échapper” de la situation qui fait souffrir. Ainsi, comme Pierre avec le Seigneur, il y aura toujours une personne bien intentionnée pour nous encourager à faire exactement cela. Comme il serait facile de descendre de la croix et de soulager nos souffrances et notre mort de la vie naturelle. Comme il est facile de “divorcer” ou de sortir d'une situation inconfortable! Cependant, si nous prenons ce chemin, nous n'entrerons jamais dans la plénitude de Christ et la gloire de Sa résurrection. Le choix est le nôtre et doit être fait tous les jours. Nous n'allons pas blâmer notre situation à cause de notre réaction.

L'AGNEAU DE DIEU

Lorsque le Seigneur Jésus a été tenté, rien d'impur n'a été trouvé. Avant que les Juifs ne sacrifient un agneau, il fallait que le prêtre l'examine pour voir s'il n'y avait des défauts. De même, avant que Jésus ne soit sacrifié pour nous, Il lui fallait être examiné pour détecter toute imperfection.

Ponce Pilate l'examina. Hérode a également eu l'occasion. Les soldats romains avaient toutes les chances de tester et d'essayer le Fils de Dieu. Il a été moqué, battu, dépouillé, torturé et finalement tué. Pendant tout ce temps, Il n'a pas dit un seul mauvais mot. Il n'a exprimé aucune mauvaise attitude. Pas une seule expression sur son visage n'a révélé de haine ou de vengeance. Il était vraiment saint. Rien de pécheur ne s'est manifesté en Lui, car rien de mauvais n'existait en Lui. Il a réussi le test. Pilate a dit: “Je ne trouve rien de coupable dans cet homme!” (Lc23:4). Je suis sûr qu'il ne pouvait pas dire ça à propos d'un autre homme. Hérode lui aussi ne voyant rien pour le condamner a renoncé et l'a renvoyé à Pilate. Le chef des soldats, qui avait sans aucun doute vu de nombreux autres hommes écrasés sous une telle torture, a déclaré: “Assurément, cet homme était Fils de Dieu” (Mt27:54). Il y avait un homme parfait, sans péché.

Chers amis, c'est le Christ qui vit en chaque croyant. Sa Vie est en nous, et il aspire à se manifester à travers nous dans toutes les situations de notre vie. Le seul obstacle, c'est nous. Sommes-nous prêts et désireux de mourir à nous-mêmes pour être remplis de Lui? Sommes-nous prêts à être libérés de ce que nous sommes pour recevoir ce qu'Il est? Il ne fera rien en nous sans notre entière permission. Nous devons être prêts à mourir, à prendre notre croix et à le suivre. Nous devons être d'accord sur la sentence de Dieu, de la condamnation à mort de la race déchue. Nous devons permettre Jésus, d'exécuter Son jugement sur elle. C'est seulement alors que nous serons en mesure d'expérimenter tout ce qu'Il est.

Ce n'est que lorsque nous avons déjà expérimenté la mort du Christ travaillant entièrement en nous et la résurrection du Christ qui coule à travers nous que nous pourrons dire comme Paul: “je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ, qui vit en moi...” (Gal 2:20). Cela doit non seulement rester notre doctrine, mais aussi devenir notre expérience.

Fin du chapitre 5

Lisez d'autres chapitres en ligne:

Chapitre 1: L'AMOUR DE DIEU

Chapitre 2: L' OFFRANDE DE LA VIE

Chapitre 3: LES DEUX ARBRES

Chapitre 4: LES DEUX NATURES

Chapitre 5: LA SENTENCE DE MORT (Chapitre Actuel)

Chapitre 6: LE SALUT DE L'ÂME

Chapitre 7: LE TRIBUNAL DE CHRIST

Chapitre 8: MONTAGNES ET VALLÉES

Chapitre 9: LE SANG DE L'ALLIANCE

Chapitre 10: DIVISANT ÂME ET ESPRIT (1)

Chapitre 11: DIVISANT ÂME ET ESPRIT (2)

Chapitre 12: PAR LA GRÂCE, À TRAVERS LA FOI

Chapitre 13: A L'IMAGE DE L'INVISIBLE

Chapitre 14: L’ESPÉRANCE DE LA GLOIRE

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